Comment faire une fiche de paie ?
En quoi consiste le bulletin de paie simplifié ?
Depuis le 1er janvier 2018, les entreprises ont du passer au bulletin de paie simplifié. Ce nouveau modèle de fiche de paie s’impose à l’échelle nationale puisque toutes les entreprises sont tenues de l’utiliser pour élaborer leurs fiches de paie.
Cette nouvelle obligation a permis une réduction du nombre d’informations, une simplification des libellés ainsi qu’un renouvellement des rubriques pour permettre au salarié de mieux comprendre sa fiche de paie.
Astuce : pour vous aider à comprendre les différents éléments figurant sur votre bulletin de paie, prenez le temps de consulter notre fiche qui vous explique comment lire sa fiche de paie.
Le nouveau bulletin de paie de 2018 est plus épuré et de fait, plus lisible. Les cotisations prévoyances sur le bulletin de paie sont désormais regroupées selon les risques couverts, à savoir la santé, les accidents du travail et maladies professionnelles, la retraite, la famille et la sécurité sociale, le chômage et, les autres contributions dues par l’employeur (transport, forfait social, formation, etc).
Quelles sont les mentions obligatoires du bulletin de paie ?
Au moment de faire la fiche de paie, l’employeur ne doit omettre aucune des mentions obligatoires sous peine d’être sanctionné par une amende de 450€ par bulletin de salaire irrégulier. Le tableau ci-dessous récapitule les mentions obligatoires :
Identité de l’employeur
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- Nom, adresse,
- Numéro SIREN,
- Code APE/NAF,
- Convention collective applicable au salarié (ou les références du Code du travail sur la durée de congés payés et les délais de préavis en cas de rupture du contrat).
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Identité du salarié
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- Nom, prénom,
- Emploi occupé, matricule et classification (niveau et coefficient hiérarchique),
- Date d’entrée dans l’entreprise,
- Période de travail et date de paiement du salaire.
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Salaire
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- Salaire de base,
- Montant de la rémunération brute,
- Nombre d’heures payées au taux normal,
- Nombre d’heures payées par majoration (nuit, jour férié, heures supplémentaires),
- Date de congés payés et montant de l’indemnité d’absence (y compris en cas de congé paternité),
- Repos compensateurs,
- Nature et montant des accessoires de salaires soumis aux cotisations (tickets-restaurant, suppléments familiaux, primes, etc.) ;
- Le cas échéant, le remboursement des notes de frais.
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Cotisations et contributions sociales
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- Santé,
- Accidents du travail et maladies professionnelles,
- Retraite,
- Famille et sécurité sociale,
- Chômage,
- Autres contributions dues par l’employeur,
- Cotisations statutaires ou prévues par la convention collective,
- Exonérations et allégement de cotisations employeurs.
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Net à payer et net imposable
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- CSG déductible et non déductible de l’impôt sur le revenu,
- Total des cotisations et contributions,
- Avantages en nature, saisie sur salaire et remboursement de frais de transport,
- Allégement de cotisations employeur,
- Montant total versé par l’employeur : salaire brut, cotisations et contributions patronales.
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Prélèvement à la source
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- Assiette, taux et montant de la retenue à la source,
- Montant net avant prélèvement à la source (la police de cette mention doit être 1,5 fois plus grande que celle utilisée pour les autres mentions du bulletin de salaire).
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Mention d’information
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- “Conservez ce bulletin de salaire sans limitation de durée”,
- “Pour plus d’informations, consultez le site Internet www.servicepublic.fr rubrique cotisations sociales”.
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À noter : si vous êtes salarié, en cas d'erreur sur la fiche de paie (montant, code APE, etc.), vous pouvez contester les informations jusqu’à 3 ans à compter de sa remise.
Vous avez été absent pour cause de maladie ? N'hésitez pas à consulter notre fiche sur l'arrêt maladie en CDD ou CDI pour en savoir plus sur les conséquences de cette absence sur votre fiche de paie.
Rédaction : Faustine Nègre, diplômée de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.