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Marion de Bary
Diplômée d'un Master 2 en droit des affaires de la Faculté Libre de Droit.
Le prêt de main d'œuvre est devenu une pratique de plus en plus recherchée par les entreprises. Un certain nombre de sociétés cherchent en effet à se procurer des compétences extérieures, qui n'existent pas en interne, pour réaliser des missions nécessitant une technicité particulière. Seulement, le prêt de main d'œuvre est un délit, exception faite de quelques situations prévues par la loi.
Prêt de main d'œuvre illicite : définition, situations dans lesquelles la loi autorise cette pratique et sanctions prévues : on vous répond pour que vous ne preniez pas de risques.
Mini-Sommaire
Le prêt de main d'œuvre signifie qu’un employeur va payer pour bénéficier du travail des salariés d’un autre employeur. La loi prévoit deux infractions liées à la fourniture de main-d'œuvre : le délit de main-d'œuvre illicite et le délit de marchandage.
Le prêt de main d'œuvre illicite et le code du travail ? C’est l’article L-8241-1 du Code du travail qui énonce que “toute opération à but lucratif ayant pour objet exclusif le prêt de main-d'œuvre est interdite”.
Le prêt de main-d’oeuvre est considéré comme illicite lorsque trois critères cumulatifs sont présents :
Afin d’identifier le délit de prêt de main-d’oeuvre, le juge va regarder plusieurs indices :
La loi énonce que le prêt de main-d'œuvre doit obligatoirement être à but non-lucratif pour l’entreprise prêteuse pour être licite. L’entreprise doit uniquement facturer les salaires versés à ses salariés ainsi que les charges sociales et frais professionnels qui y sont liés à l’entreprise utilisatrice. L’entreprise prêteuse ne peut pas faire de marge sur le prêt de main d’oeuvre ;
Néanmoins, la loi prévoit également des activités pour lesquelles le prêt de main-d'œuvre est licite même si le but du contrat est financier. Les entreprises qui sont autorisées à pratiquer le prêt de main-d’oeuvre à but lucratif sont :
Pour que le prêt de main-d'œuvre soit licite, l'accord du salarié concerné doit être donné au préalable. Cet accord doit être donné par écrit dans un avenant au contrat et doit comporter plusieurs éléments :
Le contrat de mise à disposition du salarié doit également comporter plusieurs éléments :
Bon à savoir : lorsque vous avez besoin de compétences externes de manière ponctuelle et que vous ne souhaitez pas embaucher de nouveaux salariés, il est également possible de conclure un contrat de freelance.
Les employeurs de l’entreprise prêteuse et utilisatrice doivent consulter le CSE (le comité social et économique) et les avertir des conventions qui ont été signées.
C’est l’entreprise utilisatrice qui est responsable des conditions de travail du salarié pendant la durée de la mission durant laquelle le salarié est mis à disposition.
Le salarié a accès aux installations et aux matériels dont bénéficient les salariés de l'entreprise utilisatrice et continue de bénéficier des dispositions conventionnelles de son entreprise d’origine.
A la fin de la mission, le salarié retrouve son poste de travail d’origine dans l’entreprise prêteuse et l’évolution de sa carrière et sa rémunération ne peuvent en aucun cas être affectés par la qualité de son travail au sein de l'entreprise utilisatrice et du déroulement de la mission qu’il a effectué.
Bon à savoir : le salarié qui refuse la mission ne peut pas être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire pour son refus.
Le prêt de main-d'œuvre illicite est sanctionné jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d'amende. L'amende est de 150.000 euros pour une personne morale (entreprise).
Des sanctions administratives peuvent être ajoutées :
Des peines complémentaires aux sanctions pénales et administratives peuvent être prononcées :
Vous voilà désormais à jour sur ce qu’il faut savoir du prêt de main-d'œuvre !
Note du document :
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Marion de Bary
Diplômée d'un Master 2 en droit des affaires de la Faculté Libre de Droit.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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