
La nouvelle réglementation du contrat de stage
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous avez trouvé le candidat idéal pour rejoindre votre entreprise en CDI ou en CDD, et en attendant la signature de son contrat de travail, vous souhaitez sécuriser son embauche ? Vous avez entendu parler de la promesse d’embauche, mais vous vous interrogez sur sa valeur juridique ?
Il est vrai que la signature d’une promesse d’embauche suscite de nombreuses questions de la part de l’employeur, mais aussi du futur salarié : en quoi consiste une promesse d’embauche exactement ? Quel formalisme faut-il respecter ? Peut-on rompre une promesse d’embauche ? Nous répondons à toutes vos questions.
Mini-Sommaire
La promesse d’embauche est un contrat qui formalise une offre d’emploi ferme et définitive adressé à un candidat identifié pour un poste donné. Il s’agit donc d’une sorte de pré-contrat de travail.
Le plus souvent, l’employeur a recours à une promesse d’embauche quand le contrat de travail ne peut pas être conclu immédiatement.
Par exemple, une promesse d’embauche peut s’avérer nécessaire si le candidat doit effectuer un préavis suite à sa démission auprès de son employeur actuel. De même, la promesse d’embauche peut être utile pour faire patienter le candidat le temps que la personne en poste quitte l’entreprise (départ à la retraite, licenciement, etc.).
Promesse d’embauche et contrat de travail sont à distinguer. En effet, depuis 2017, la jurisprudence affirme qu’une promesse d’embauche ne vaut pas systématiquement contrat de travail.
Ainsi, à la question “que vaut une promesse d’embauche ?” la réponse varie en fonction du type de contrat signé :
Par conséquent, en ce qui concerne la promesse d’embauche, sa valeur dépend de la manière dont est formulée la proposition d’embauche par l’employeur. Toutefois, une fois que la promesse est signée par le candidat, elle vaut contrat et elle engage les deux parties. L’engagement de la promesse d’embauche est alors réciproque.
Pour être considérée comme valable, la promesse d’embauche doit refléter le caractère ferme et définitif de la proposition d’embauche. Elle doit donc être précise. C’est ce qui la distingue d’une simple offre d’emploi.
Si la réalisation d’un écrit n’est pas obligatoire pour faire une promesse d’embauche, elle est très fortement recommandée, afin d’avoir une preuve en cas de litige. C’est aussi plus rassurant pour les deux parties.
📝 À noter : pour faciliter la rédaction d’une promesse d’embauche, un exemple peut être utilisé.
Que ce soit une offre de contrat de travail ou une promesse unilatérale de contrat de travail, vous pouvez la faire par courrier, fax ou courrier électronique (mail). Le principal, c’est que la promesse d’embauche contienne les informations suivantes :
Ensuite, l’employeur signe le document et le transmet au candidat pour qu’il en fasse autant.
☝️ Bon à savoir : il est possible de soumettre la promesse d’embauche à certaines conditions. On parle alors de promesse d’embauche conditionnée. C’est notamment le cas quand le candidat doit obtenir un diplôme ou suivre une formation spécifique avant d’intégrer l’entreprise. Il est important de prévoir expressément cette condition dans la promesse d’embauche, afin d’en faire une condition suspensive. Si la condition n’est pas remplie dans le délai imparti, la promesse est caduque.
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La loi n’impose aucun délai spécifique pour qu’un candidat accepte ou non une promesse d’embauche.
Le délai d’acceptation est librement fixé par l’employeur. Toutefois, ce délai doit être suffisamment long. Ainsi, le délai laissé au candidat par l’employeur pour accepter la promesse d’embauche doit être un délai raisonnable.
Une fois le délai arrivé à échéance, en l’absence d’acceptation expresse du candidat, la promesse est caduque.
Oui, un candidat peut refuser une promesse d’embauche dans le délai imparti par l’employeur. Cela vaut aussi bien pour une offre de contrat de travail que pour une promesse unilatérale de contrat de travail.
Au contraire, s’il ne respecte pas son engagement, et rompt la promesse d’embauche après l’avoir accepté, l’employeur peut le poursuivre en justice pour obtenir un dédommagement pour le préjudice subi. Pour évaluer le montant des dommages-intérêts demandés au candidat, il peut s’appuyer sur les perturbations de l’activité que son désistement a causé et sur les frais engendrés pour trouver un nouveau candidat par exemple.
💡 Astuce : des questions sur la déclaration préalable à l’embauche (DPAE) ? Consultez notre fiche pratique !
De son côté, l’employeur peut retirer sa promesse unilatérale de contrat de travail ou son offre de contrat de travail, librement, dès lors qu’il le fait pendant le délai de réflexion laissé au candidat.
📝 À noter : si la promesse d’embauche, ou lettre d'engagement, n’est pas encore parvenue au candidat, l’employeur peut rompre la promesse d'embauche.
Cependant, si l’employeur procède à une rupture de la promesse d’embauche après ce délai, les conséquences diffèrent en fonction du type de promesse :
Pour qu’une promesse d’embauche engage l’employeur, elle doit impérativement contenir les informations suivantes :
Dès lors que l’employeur ou le candidat signe une promesse d’embauche, ils s’engagent. Quand la promesse est signée par les deux parties, elle vaut contrat. Elle est alors opposable aux deux parties. Tant que le salarié n’a pas signé la promesse d’embauche, la valeur juridique de celle-ci diffère selon qu’il s’agit d’une offre de contrat de travail ou d’une promesse unilatérale de contrat de travail.
Oui, une promesse d’embauche envoyée par mail est valable au même titre que si elle est envoyée par courrier ou par fax. Il faut cependant qu’elle contienne toutes les mentions obligatoires.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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