
Rupture conventionnelle et chômage : quelles sont les règles ? (2024)
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Lysia Gonzalez
Diplômée d'un Master 2 en Droit des affaires et gestion des entreprises.
La période d'essai est devenue quasi-automatique pour l’embauche de nouveaux salariés. Pendant cette période, la rupture du contrat de travail est libre à la fois pour l’employeur comme pour le salarié, sans justification. Cependant, les conséquences financières peuvent être lourdes pour le salarié puisqu’il ne bénéficiera pas toujours du droit au chômage suite à la rupture.
Vous vous demandez si la rupture de la période d’essai en CDI ouvre droit au chômage ? Est-ce le cas si la rupture de la période d’essai est faite par l’employeur ? À l’inverse, la rupture par le salarié donne-t-elle droit au chômage ? On vous explique tout sur la rupture de la période d’essai et le chômage.
Mini-Sommaire
La période d’essai est une période de test se déroulant au début du contrat de travail, permettant à l’employeur d’évaluer les compétences de son nouveau salarié et au salarié de déterminer si les missions confiées lui conviennent.
La réalisation d’une période d’essai n’est pas obligatoire, mais presque systématique dans la pratique. Pour qu’une période d’essai puisse avoir lieu, elle doit être explicitement prévue par le contrat de travail ou la lettre d’engagement. Dans le cas contraire, elle ne pourra être imposée au salarié.
La durée de la période d’essai dépend du contrat de travail (CDI, CDD, intérim, etc.), du poste du salarié et de la convention collective applicable à l’entreprise. Celle-ci peut également être renouvelée une fois si cette possibilité est prévue par le contrat de travail.
💡 Astuce : pour en savoir plus sur le renouvellement de la période d’essai, consultez notre fiche pratique sur le sujet !
La rupture de la période d’essai est libre, possible à tout moment et n’exige aucune justification.
⚠️ Important : si la rupture de la période d’essai est libre, elle ne doit toutefois pas être considérée comme abusive. Par exemple, est considérée comme une rupture abusive :
⚠️ Attention : si la rupture de la période d’essai est à l’initiative de l’employeur, 3 règles particulières doivent être respectées :
La rupture de la période d’essai implique le respect d’un délai de prévenance, parfois appelé préavis de rupture de la période d’essai. Ce délai correspond au temps laissé entre l’information de rupture de la période d’essai et le moment de la rupture effective. Ce préavis doit obligatoirement être respecté.
La durée du délai de prévenance varie en fonction de la personne à l’initiative de la rupture et de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise :
|
Délai de prévenance |
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Temps de présence du salarié dans l’entreprise |
Rupture à l’initiative de l’employeur |
Rupture à l’initiative du salarié |
Moins de 8 jours |
24 heures |
24 heures |
Entre 8 jours et 1 mois |
48 heures |
48 heures |
Entre 1 mois et 3 mois |
2 semaines |
|
Plus de 3 mois |
1 mois |
Est-il possible de toucher le chômage après une rupture de la période d'essai ? La réponse est oui et non. En effet, suite à la rupture de la période d’essai, le droit aux allocations chômage dépend de la personne à l’initiative de la rupture.
Si le salarié est à l’initiative de la rupture de la période d’essai, on considère qu’il n’est pas privé involontairement d’un emploi. Le salarié prend la décision de quitter son emploi et est responsable de son chômage. Cette situation est assimilée à une démission.
Dans le cadre d’une démission, le salarié n’a en principe pas droit aux allocations chômage. Le salarié ne pourra donc pas toucher le chômage en cas de rupture de la période d’essai de sa part.
📌 À retenir : en principe, en cas de rupture de la période d’essai par le salarié, le chômage ne peut être versé à celui-ci.
Toutefois, des exceptions s’appliquent. Le salarié peut avoir droit aux allocations de retour à l’emploi (ARE) si sa démission est reconnue comme une démission légitime. C’est par exemple le cas lorsque :
📝 À noter : depuis le 1er janvier 2024, France Travail remplace Pôle emploi. Ce nouvel organisme bénéficie de missions étendues ainsi que d'un accompagnement amélioré pour les chercheurs d'emploi.
La démission pour reconversion professionnelle permet, sous conditions, de bénéficier de l’ARE. Cette possibilité est donc aussi ouverte en cas de rupture de la période d’essai. Les conditions à respecter sont les suivantes :
Également, si le salarié était en cours d'indemnisation par Pôle emploi au moment de la rupture de la période d’essai, le versement de l’allocation continuera dans 3 situations :
Par conséquent, avant de mettre volontairement fin à une période d’essai, renseignez-vous pour savoir si vous aurez, ou non, droit au chômage.
Si l’employeur est à l’initiative de la rupture de la période d’essai, alors le salarié se trouve dans une situation où il est privé involontairement d’emploi. Dans ce cas, le salarié pourra bénéficier du chômage. La rupture de la période d'essai par l'employeur ouvre donc droit au chômage.
📌 À retenir : en principe, en cas de rupture de la période d’essai par l’employeur, le chômage peut être versé au salarié.
Mais après la rupture période d'essai, le chômage dépend d’un minimum de 65 jours travaillés.
🛠️ En pratique : en cas de démission d’un employé pour un autre emploi, lors duquel il y a rupture de la période d’essai, ai-je droit au chômage ? Les situations dans lesquelles une démission, puis une rupture de période d’essai donne droit au chômage sont les suivantes :
☝️ Bon à savoir : pour votre inscription, vous devrez fournir une attestation à France Travail, remise après la rupture de la période d'essai par votre employeur.
En plus de ces formalités, sachez que même si vous vous trouvez dans une situation vous donnant normalement droit au chômage, il est nécessaire de remplir les conditions classiques d’éligibilité à l’ARE pour en bénéficier. De ce fait, vous devez :
📝 À noter : le versement de l’indemnité chômage est soumis à un délai de carence de minimum 7 jours.
Chômage et rupture de la période d’essai ne sont pas toujours compatibles. En effet, la possibilité de bénéficier du chômage après une rupture de période d’essai dépend de la personne qui en est à l’initiative : si la rupture est faite par le salarié, il perd ses droits au chômage. Toutefois, il existe des situations particulières dans lesquelles le salarié pourra maintenir ses droits au chômage. Ces situations correspondent aux cas de démission légitimes, à la rupture pour reconversion professionnelle ou encore la rupture en cours d’indemnisation.
La rupture de la période d’essai est libre, et ne demande donc aucune justification particulière. L’employeur comme le salarié peut donc mettre fin à une période d’essai sans avoir à avancer de motif pour expliquer sa décision. Généralement, une période d’essai est rompue lorsque l’employeur n’est pas satisfait du travail de son nouvel embauché ou lorsque le salarié n’est pas satisfait des missions qui lui sont confiées.
Lorsqu’un salarié démissionne, sa perte d’emploi est considérée comme volontaire aux yeux de France Travail. Dans cette situation, l’ancien salarié ne peut obtenir le versement d’allocations chômage. Cependant, il existe des cas spécifiques, que l’on appelle cas de démissions légitimes, qui ouvrent droit au chômage. Également, il est toujours possible pour le salarié démissionnaire de faire réévaluer son dossier après 4 mois de chômage, afin de pouvoir toucher l’ARE.
Si la rupture période d'essai est à l'initiative de l'employeur, le chômage est en principe versé au salarié. En effet, dans le cas où l'employeur rompt la période d’essai, le salarié se retrouve involontairement privé de son emploi, et peut ainsi bénéficier des allocations chômage. Toutefois, dans un cas particulier de rupture de la période d’essai par l’employeur, le droit au chômage n’est pas automatique ; si la rupture intervient avant un délai de 65 jours travaillés après l’embauche, pour bénéficier de l’ARE, le salarié doit avoir travaillé au moins 3 années en continu auparavant.
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Lysia Gonzalez
Diplômée d'un Master 2 en Droit des affaires et gestion des entreprises.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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